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Qui était Marie-Victorin?

Chercheur et éducateur, le Frère Marie-Victorin (Conrad Kirouac) (1885-1944) est considéré comme un pionnier du mouvement scientifique au Québec. Il a fondé plusieurs sociétés dont l’ACFAS (Association francophone pour le savoir), l’Institut botanique de l’Université de Montréal et les cercles des jeunes naturalistes. Il est l’un des instigateurs de la fondation du Jardin botanique de Montréal. Ses biographes font état de sa rigueur, de sa passion pour la recherche et pour la transmission de ses connaissances de même que de son désir d’encourager le développement de l’autonomie, du doute et de la critique chez ses élèves.

Une enfance à la campagne

Conrad Kirouac naît en pleine nature, en 1885, dans le village de Saint-Aimé-de-Kingsey près de Drummondville. Très tôt, à cause de sa santé fragile, ses médecins lui recommandent le grand air et la campagne. Ainsi, parcourant les champs et longeant les ruisseaux, le jeune Conrad s’éveille à la botanique.

Frère des Écoles chrétiennes

Choisissant la vocation religieuse au sein de la congrégation des Frères des Écoles chrétiennes Conrad Kirouac ou Frère Marie-Victorin enseigne au Collège de Longueuil à partir de 1904. Il y élit domicile en 1910 et y demeure jusqu’à la fin de sa vie. Cet édifice abrite aujourd’hui le siège social de la Commission scolaire Marie-Victorin. Pendant toutes ces années, il entretient un grand jardin avec ses élèves – l’actuel terrain de stationnement -, et y taille amoureusement une charmante vigne.

Botaniste et communicateur de renommée mondiale

Rapidement, la réputation du Frère Marie-Victorin s’étend au-delà des murs du Collège de Longueuil. Le remarquable botaniste est doté d’un talent de communicateur hors du commun. Bientôt, il occupe la chaire de botanique de la faculté des sciences de l’Université de Montréal, donne des cours à l’université Harvard aux États-Unis, publie divers ouvrages, anime une émission à la radio et devient un conférencier de renommée mondiale. Sa passion pour la flore l’entraîne à travers le Québec, les provinces de l’Atlantique, l’Ontario, l’Amérique, Cuba, l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. Plus de vingt plantes porteront son nom.

Une passion pour les fougères

Toute sa vie, Marie-Victorin voue un intérêt particulier aux fougères; il leur a d’ailleurs consacré sa thèse de doctorat es sciences. Paradoxalement, il meurt dans un accident d’automobile, au retour d’une ultime excursion près du lac Noir, à la recherche d’une fougère très rare…

Un héritage précieux

Deux réalisations de ce grand scientifique ont traversé le temps et continuent d’émerveiller les amoureux des végétaux. La Flore laurentienne, sa grande oeuvre publiée en 1935, demeure, aujourd’hui encore, un important ouvrage de référence. Ses 917 pages décrivent 1 917 espèces de plantes du Québec et présentent quelque 2 800 illustrations. C’est également sous l’instigation du Frère Marie-Victorin qu’a été créé le Jardin botanique de Montréal en 1938. Cette institution est un fleuron de notre patrimoine collectif.

Marie-Victorin dans nos murs

Le centre administratif de la Commission scolaire Marie-Victorin commémore de diverses manières l’œuvre du brillant éducateur et homme de sciences qui vécut jadis en ses murs. Ainsi, les salles de réunion sont désignées par des noms de fleurs répertoriées dans La Flore laurentienne : Chardon-de-Mingan, Lys, Gentiane, Orchidée, Aster, Perce-Neige, etc. Le salon d’accueil du 1er étage expose des photographies et des publications du Frère Marie-Victorin de même que des objets lui ayant appartenu. De plus, le logotype de la Commission est l’Iris versicolore, emblème floral du Québec.

Université de Montréal – Marie-Victorin : l’itinéraire d’un botaniste http://www.archiv.umontreal.ca/mv/expomv.htm