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Apprentissage de la lecture et de l’écriture : Répondre aux besoins spécifiques des élèves

Une enquête de l’équipe de recherche Apprenants en difficulté et littératie (ADEL) au sujet des difficultés d’apprentissage qu’aurait engendrées la pandémie de COVID-19 sur les élèves du primaire du Québec, fait réagir des spécialistes du CSS Marie-Victorin.  Mise à niveau.

Visant à mesurer les impacts de la fermeture des écoles et de l’enseignement en ligne, l’étude s’est inspirée de la littérature scientifique, selon laquelle « une perte des apprentissages en lecture peut être remarquée lorsque des élèves ne fréquentent pas l’école pendant quelques semaines. » 1

« Les enseignantes et enseignants consultés rapportent que leurs élèves sont arrivés en classe en septembre 2020 avec des habiletés plus faibles que celles des élèves des années passées lors de la rentrée. », peut-on lire en conclusion du rapport. « En lecture, la compréhension de textes longs et la fluidité sont des composantes qui inquiètent une grande majorité d’enseignantes et d’enseignants. En écriture, ce sont plutôt les composantes liées à l’orthographe et à la syntaxe. » 2

Le point de vue des spécialistes du CSS Marie-Victorin

Pour Émilie Chagnon et Julie de Grandmont, conseillères pédagogiques en français, de même que Chantal Boutet, directrice adjointe du Service des ressources éducatives, les problématiques soulevées par l’enquête d’ADEL ne sont pas nouvelles. À titre d’exemple, une analyse des épreuves du ministère de 4e et 6e année du primaire effectuée à la fin de l’année scolaire 2018-2019 faisait déjà ressortir que ces élèves éprouvent généralement des problèmes en syntaxe, en ponctuation, ainsi qu’en orthographe d’usage et grammaticale.

La compétence à lire est elle aussi au cœur des préoccupations et des actions mises en place au CSS Marie-Victorin : « Bien avant la pandémie, nous avions créé des communautés d’apprentissage professionnel dans plus de 19 écoles, afin d’implanter des pratiques reconnues et efficaces pour l’enseignement de la lecture chez les élèves », précisent Émilie Chagnon et Julie de Grandmont.

Ces communautés d’apprentissage se fondent sur le modèle de la réponse à l’intervention et s’appuient sur une démarche consistant à recueillir des données objectives en  classe, afin de dresser un portrait précis des apprentissages et de la progression des élèves. L’analyse de ces données permet d’identifier leurs besoins prioritaires et de mettre en place des interventions adaptées à leur situation.

Ces espaces de collaboration amènent les acteurs scolaires à partager leurs réflexions sur l’apprentissage des élèves, et à se demander comment leurs pratiques d’enseignement pourraient répondre davantage à leurs besoins spécifiques.

Ce souci de développer la compétence à lire des élèves est au cœur du Plan d’engagement vers la réussite du CSS Marie-Victorin : « Nous ne ménageons aucun effort afin que 100 % des élèves de 2e année et 96 % des élèves de 6e année réussissent la compétence à lire des textes variés, » insiste Chantal Boutet. « Il s’agit sans contredit d’un objectif ambitieux, mais essentiel, puisque la lecture constitue un facteur prédictif de la réussite éducative. »

 

Références :

1 : The COVID-19 slide: What summer learning loss can tell us about the potential impact of school closures on student academic achievement. Northwest Evaluation Association. (2020). Megan Kuhfeld et Beth Tarasawa.

2 : Le point de vue des enseignantes et des enseignants du primaire sur la compétence à lire et à écrire de leurs élèves en contexte pandémique depuis septembre 2020. (2021).  Apprenants en difficulté et littératie (ADEL) de l’UQAM : Catherine Turcotte, Marie-Hélène Giguère et Nathalie Prévost.

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