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Mémoire sur la réforme Roberge : la CSMV demande une vaste consultation

Longueuil, le 13 novembre 2019 – Le Conseil des commissaires de la Commission scolaire Marie-Victorin (CSMV) demande une véritable consultation pour préparer l’école de demain dans son mémoire remis à la Commission de la culture et l’éducation qui finit ses travaux aujourd’hui.

Ce document d’une vingtaine de pages ne suggère qu’une seule recommandation : surseoir au projet de loi no 40 et procéder à une vaste consultation.

Dès la première page, le mémoire rappelle les propos du ministre de l’Éducation lorsqu’il a été nommé : « La dernière chose, je pense, dont on a besoin dans le réseau, c’est un ministre qui arrive avec des idées toutes faites et qui les implanterait sans consulter le gens directement sur le terrain. » (Entrevue du 18 octobre 2018 avec Anne-Marie Dussault, 24|60, Radio-Canada).

Objectif : plus de pouvoirs pour le ministre
Ce projet de loi, comportant environ 130 articles et modifiant plus de 80 lois différentes, prend prétexte de l’abolition des commissions scolaires, une mesure populiste, pour cacher l’objectif inavoué de centraliser tous les pouvoirs entre les mains du ministre.

Dans le mémoire qui a été déposé, chacun des commissaires analyse les pans du projet de loi au début de chaque section.

« Le projet de loi no 40 n’a rien à voir avec la réussite des élèves. Les priorités du réseau public d’éducation demeurent la persévérance et la réussite scolaires, l’équité pour tous les élèves, la valorisation des enseignantes et des enseignants, la pénurie de main-d’œuvre et les besoins d’infrastructures. »
– Carole Lavallée, présidente de la CSMV

Les autres thèmes soulignent, sous une perspective différente, des sujets comme la démocratie, qu’il faut garder à tout prix, l’aspect discriminatoire dû au fait que les anglophones conservent leurs élections et non pas les francophones, ainsi que les fonctions d’un commissaire.

Parmi les autres arguments avancés par les commissaires se trouvent : les taxes qui continueront d’être payées par les contribuables, la valorisation de la profession enseignante, la centralisation des pouvoirs vs la représentation territoire, la bonne gestion des commissions scolaires, le pouvoir des parents et la méconnaissance du ministre de la Loi sur l’instruction publique. Le fait que le ministre veuille remplacer des femmes rémunérées par des femmes bénévoles et la manipulation des parents dans son nouveau conseil d’administration sont autant de sujets qui sont analysés.

Enjeux particuliers de la CSMV
Deux sections du mémoire concernent plus précisément les réalités particulières vécues à la CSMV qui doit faire face à la croissance phénoménale du nombre d’élèves. Une de ces réalités est le besoin pressant d’acquérir des terrains pour y construire les nombreuses écoles nécessaires à poursuite de la mission de la CSMV. Le fait de pouvoir négocier d’égal à égal avec les villes qui sont sur son territoire, parce que la présidence est élue au suffrage universel, est l’avantage le plus précieux.

Les solutions ? Le vote par internet, le soutien aux commissaires (qui ne l’ont jamais été) de diverses façons pour faire connaître leur fonction et une campagne publicitaire du Directeur général des élections (comme il le fait au municipal) pour inciter les Québécois à aller voter. Ce sont toutes des solutions qui tendraient à pallier au faible pourcentage de votes

Cependant, la suggestion la plus importante est de faire une vaste consultation publique sur l’ensemble des enjeux de l’éducation que les Québécois pourraient s’approprier, comme l’a si bien dit le ministre lui-même le jour de sa nomination en 2018.

Que fait un commissaire ?
Le Conseil des commissaires a payé de ses poches et, non pas aux frais des contribuables, une annonce publicitaire le 5 novembre dans le Courrier du Sud pour présenter quelques éléments de sa position face au projet de no 40 et pour expliquer la fonction de commissaire scolaire.

À propos de la Commission scolaire Marie-Victorin
La CSMV offre des services éducatifs à la population des villes de Brossard, de Saint-Lambert et de Longueuil (arrondissements de Greenfield Park, de Saint-Hubert et du Vieux-Longueuil). Elle scolarise annuellement plus de 42 500 élèves, ce qui la positionne parmi les plus importantes commissions scolaires au Québec. La clientèle issue de l’immigration représente plus de 50 % de la population scolaire et provient de 80 pays. Plus de 30 % des élèves n’ont pas le français comme langue maternelle. Par ailleurs, la CSMV est l’un des plus importants employeurs de la Rive-Sud avec ses 7 000 employés qui contribuent à sa mission éducative. Elle gère un budget de près de 500 millions de dollars. La CSMV est administrée par 16 commissaires qui participent en conseil à la définition de ses orientations et de ses priorités.

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Source : Commission scolaire Marie-Victorin
Renseignements : Alexandre Kozminski-Martin, conseiller en communication
Téléphone : 450 670-0730, poste 2027

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