Dans le rétroviseur de nos finissants

Pour plus d’un millier d’élèves du CSS Marie-Victorin, la fin du calendrier scolaire signifie beaucoup plus que l’arrivée des vacances d’été. En effet, pour plusieurs, c’est également la fin d’un long et beau parcours, puisqu’ils ont désormais leur diplôme d’études secondaires en main. Le CSS Marie-Victorin est extrêmement fier de tous ces jeunes et leur souhaite de poursuivre leurs réussites!

Pour l’occasion, deux élèves de 5e secondaire de l’école Saint-Jean-Baptiste nous offrent un retour sur ce qu’elles ont vécu tout au long de ces cinq années bien remplies. Bonne lecture!

Nous avons presque atteint la finalité de ce long combat contre l’adolescence et les études. Nous pouvons enfin entrevoir la fin de cinq longues années au secondaire, dont deux à jongler entre les cours à la maison et ceux en présentiel. C’était devenu une routine dérangeante. Dans quelques jours à peine, nous quitterons le nid douillet et inclusif que Saint-Jean-Baptiste nous procurait depuis presque 900 jours pour un monde complètement différent. Plus de deuxième chance, plus de caprices, plus de devoirs en retard… Un grand changement pour tous les désordonnés !

En septembre 2017, une armée de jeunes enfants quitte les bras réconfortants du primaire pour affronter les embûches du palier supérieur. N’était-ce pas formidable de retrouver des enseignants aussi à l’écoute que nos années d’étude antérieures ? Nous avons mené à bien tous ensemble cet affrontement avec brio ! Avec l’aide de nos enseignants, du personnel et de la direction, les défis n’étaient pas si insurmontables que ce que l’on pensait ! S’intégrer dans les premiers jours du secondaire, survivre à nos tout premiers examens de fin d’année, gérer un horaire fixe, remettre ses devoirs à temps, tolérer le code vestimentaire approprié à l’école, apprendre à accepter les différences, surmonter les difficultés que représentait la COVID-19 (les changements dans l’horaire, la solitude, etc.), les modifications des cours une fois arrivées en secondaire 4 et, finalement, maîtriser l’anxiété de performance, la préparation du bal de fin d’année et de l’album, gérer l’admission au cégep et tous les petits tracas que représentent les derniers efforts des 360 jours restants au secondaire. OUF ! Prenons un petit moment pour reprendre notre souffle ! Il s’en est fallu de peu pour que plusieurs d’entre nous abandonnent cet interminable périple. Pourtant, à Saint-Jean-Baptiste, 60 finissants partiront du secondaire le sourire aux lèvres, heureux d’avoir atteint leurs objectifs. Nous espérons également que les adolescents provenant des autres écoles profitent de cet accomplissement. Nous l’avons fait ! Soyez fiers.

« La vie est une expérience. Plus on fait d’expériences, mieux c’est. » Voilà une magnifique phrase de Ralph Waldo Emerson qui résume parfaitement le besoin de commettre des fautes. Personne n’est parfait. Nous avons appris à confronter nos erreurs, à y voir un nouvel apprentissage. Certains ont joué avec le feu en omettant d’étudier pour un examen. La mauvaise note reçue à la suite de cette confiance infondée en nos compétences a rappelé à ces rebelles à quel point procrastiner l’analyse d’un sujet important était dévastateur. Aussi, parlons des épreuves en éducation physique. Notre toute première course de 5km restera à jamais gravée dans notre mémoire. Les 8 tours complets de l’école à effectuer en 20 minutes, puis l’horrible test navette. ARGH! Nous avons tous espéré nous casser une jambe durant ces journées dédiées au sport. Plus sérieusement, nous avons évolué et compris ce que nous pouvions changer dans nos mauvaises habitudes. Aussi, l’adaptation fut l’une des embûches les plus troublantes. Nous voulons principalement mentionner le fait que les relations sociales ne restent jamais stables. Chaque jour, un nouveau problème se dressera entre vous et vos amis. Nous ne parlons plus des incidents survenus au cours de la récréation, mais de petites choses qui peuvent affecter votre cercle d’amis pour un très long moment. N’oublions jamais que l’adolescent est cruel et avide d’attention. La présence d’un autre sexe, d’un/e amant/e ou d’un « crush » change bien des choses. Ce sujet est d’ailleurs prédominant dans tous les domaines touchant l’école. Rares sont ceux capables d’éviter le malaise ou le changement de comportement devant quelqu’un qui l’intéresse. Malgré tout cela, nous avons vécu tout plein d’expériences positives qui nous resteront marquées à tout jamais : des voyages, des sorties scolaires, des projets culturels et historiques ou simplement de petites attentions toutes simples comme un professeur qui apporte des beignes en classe pour nous récompenser. Je sens que plusieurs d’entre nous, finissants de la promotion 2022, nous allons nous ennuyer de ces petits moments qui se feront probablement rares maintenant.  Depuis le primaire, on nous parle de cette fameuse graduation et de ce fameux bal de finissant que nous attendons tous avec impatience pendant plusieurs années. Maintenant que tout cela approche à grands pas, le temps paraît passé extrêmement vite, trop vite même pour certains. Après avoir franchi toutes ces étapes importantes, nous entrerons enfin dans la « vie adulte ». Certains commenceront le cégep ou les formations professionnelles, pour d’autres ce sera un pas dans le marché du travail. Il nous tarde de commencer cette nouvelle aventure. Bon courage à tous les finissants de cette promotion pour la suite de votre vie.

Texte par :
Aurélianne Pilon et Ariane Vallée, élèves de secondaire 5 de l’école Saint-Jean-Baptiste