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Quand on ose ajouter du vert à son univers…

Catherine Fontaine-Castonguay et les élèves de sa classe

Catherine Fontaine-Castonguay, enseignante à l’école primaire George-Étienne-Cartier, aime inculquer à ses élèves des notions d’entrepreneuriat. Cette année, les plantes qui créent une belle ambiance dans sa classe ont donné l’envie aux élèves de cinquième année de développer un projet d’affaire permettant de verdir leur école.

C’est lors de discussions au sein du conseil de coopération de la classe, et sur la base d’un prototype de support de plantes murales assemblé l’an dernier par une autre classe de Catherine, que l’idée a véritablement pris forme. À travers leur nouvelle entreprise appelée Vert Univers, les élèves ont décidé de créer cinq murs de plantes qui seront placés dans des classes de chacun des trois cycles scolaires de l’école, ainsi qu’au niveau préscolaire et en adaptation scolaire.

Ce projet d’entrepreneuriat a reçu l’appui financier de la Ville de Longueuil qui a donné 800$ et de la fondation Desjardins qui a remis un prix sous la forme d’une bourse de 3000$ aux 26 élèves participant à ce projet.

Catherine Fontaine-Castonguay et son élève Aurianne Banceli Lankoandé

Lorsqu’on demande à Catherine comment les entrepreneurs en herbe de sa classe procèdent pour créer des murs végétaux, la réponse est simple. « Chaque élève est responsable de décorer un pot en terre cuite qui sera ensuite placé sur un des murs. Les élèves sont aussi responsables des plantes dont ils doivent surveiller la croissance », explique Catherine. « On fait du bouturage. On coupe des plantes (des morceaux des plantes mères), on les met dans l’eau et ça va faire des racines en quelques semaines. Ensuite on les met en terre », ajoute Aurianne Banceli Lankoandé, l’une des jeunes entrepreneures.

Mais ce n’est pas tout. Le projet implique une autre école du CSS Marie-Victorin, comme l’indique Catherine : « on s’est dit que si on voulait que ça soit un projet rassembleur, l’idéal serait de mobiliser des partenaires du centre de services. On s’est tourné vers les Remparts, parce qu’ils ont un département de menuiserie. Par chance, ils ont accepté de collaborer avec leurs étudiants pour créer nos prototypes de bois ».

L’école spécialisée des Remparts développe également un projet d’agriculture urbaine qui permet de faire pousser, par exemple, des fines herbes. Les murs verts installés à l’école George-Étienne-Cartier pourront donc contenir des plantes ou herbes provenant de l’école des Remparts.

Les élèves de Catherine ont également trouvé une source de financement supplémentaire en recyclant des canettes d’aluminium; jusqu’à maintenant, les élèves ont amassé 300$ de cette manière.

Catherine Fontaine-Castonguay est fière de ses élèves qui ont développé leur projet de façon stratégique. « La première chose que je leur ai apprise, c’est que ça ne sert à rien de travailler trop fort, il faut plutôt travailler intelligemment. Il faut essayer de maximiser la portée de nos gestes ».

Exemple de support à plantes murales

La directrice adjointe de l’école Georges-Étienne-Cartier trouve le projet fantastique, car il amène les élèves à agir en tant « qu’agents multiplicateurs dans notre milieu. Ils sont responsables de veiller sur les plantes mères qu’on retrouve un peu partout dans les zones communes de l’école. Cette action a un effet boule de neige sur les autres élèves de l’école. En acceptant d’accueillir un mur végétal à leur tour, dans leur classe, ces autres élèves s’engagent eux aussi à en prendre soin ».

L’entreprise Vert Univers poursuivra son évolution selon la volonté des élèves qui prennent des décisions lorsqu’un consensus est atteint. Les élèves ont également décidé de présenter leur projet au « Défi OSEntreprendre [qui] est un grand mouvement québécois [permettant de faire] rayonner annuellement des milliers d’initiatives entrepreneuriales de jeunes du primaire jusqu’à l’université avec son volet scolaire ».

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