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Les élèves « hyper persévérants » de l’école Jacques-Ouellette

Des élèves du groupe 104 avec leur enseignante Joannie Ladéroute

Caroline Comeau, directrice de l’école spécialisée Jacques-Ouellette, est remplie d’admiration pour ses élèves qui sont tous atteints d’une déficience visuelle.

Ils sont « hyper persévérants » nous dit-elle. « Apprendre l’alphabet braille et lire en braille, ça demande un effort supplémentaire à mes élèves. Ça demande une concentration plus grande parce qu’ils n’ont aucun repère visuel. Tout doit passer par leurs doigts et leur ouïe ».

Les élèves de l’école Jacques-Ouellette ont aussi fréquemment d’autres défis à surmonter : certains vivent par exemple avec un trouble du spectre de l’autisme ou une forme de surdité. En bref, ces jeunes doivent souvent composer avec plusieurs facteurs qui leur demandent un surplus de volonté pour réussir à l’école. Et malgré cela, Madame Comeau nous rappelle qu’ils savent garder le sourire!

En ces Journées de la persévérance scolaire, différentes activités ont été organisées pour encourager les élèves à foncer, à croire en eux, mais surtout pour souligner leurs efforts.

L’une de ces activités a eu lieu mardi, jour de la Saint-Valentin, et a consisté à prendre des photos des élèves tout en leur remettant une lettre écrite par le personnel ou un parent dans laquelle il leur était expliqué pourquoi on les considère persévérants. « Ils étaient très émus. Ils ne s’attendaient pas à ça. (…) Un jeune m’a dit : « je passe plus dans porte Mme Comeau, c’est trop d’amour pour moi! » ».

Mercredi, un conteur est venu raconter une histoire de son cru et en a profité pour parler de Louis Braille, l’inventeur du braille. Cela a permis aux élèves de mieux comprendre l’origine du système qu’ils ou elles utilisent pour communiquer.

Jeudi, une rencontre bien spéciale a lieu avec des élèves de l’école des Premières Lettres qui est située sur le Plateau Mont-Royal. Ces derniers, qui avaient écrit collectivement un conte qu’ils ont offert à des élèves de l’école Jacques-Ouellette, sont venus découvrir la transcription en braille de leur conte qui leur été lu à haute voix par leurs nouveaux amis.

Par ailleurs, les élèves qui le voulaient ont pu assister jeudi à un dîner-causerie avec des intervenants de la Fondation INCA, « un organisme sans but lucratif qui vise à changer ce que cela veut dire que d’être aveugle dans la société d’aujourd’hui ». Le but de cette rencontre était de parler de persévérance et des obstacles que peuvent devoir surmonter les personnes vivant avec un handicap visuel.

« Quand tu côtoies des enfants qui ont un handicap, ça te ramène les deux pieds sur terre. Ça donne un sens au travail qu’on fait » souligne Caroline Comeau qui observe, jour après jour, des enfants se dépasser en étant soutenu par une équipe de production, du personnel de soutien et professionnel ainsi que des enseignants très créatifs, ce qui crée « un milieu plein d’amour ».

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