Nos « vedettes » du Web

Pour quelle raison avez-vous lancé votre chaîne YouTube?
Depuis l’adolescence, je suis intéressée par les réseaux sociaux et la création de contenu sur le Web. À l’époque, je suivais plusieurs youtubeuses et j’ai eu envie de faire comme elles. J’ai alors créé ma chaîne sur laquelle je discutais de plein de sujets qui m’intéressaient (maquillage, lecture, alimentation…). Puis, à mon entrée au BAC en enseignement, mes abonnés ont commencé à s’intéresser à mes études et au métier d’enseignante. J’ai décidé d’en faire mon sujet principal.

Votre contenu répond-il à un besoin ou une demande?
Au début, j’avais juste envie de m’amuser. C’était plutôt un passe-temps. Maintenant, je sens que je contribue au rayonnement de la profession enseignante.

Quel genre de contenu peut-on retrouver sur votre page?
On retrouve surtout des « weekly vlog » qui présentent ce que je fais en classe avec mes élèves chaque semaine. Je publie aussi des vidéos de contenu qui touchent divers sujets en lien avec l’enseignement : les élèves en difficulté, la planification, la correction, la gestion de classe, etc.

Est-ce que vos élèves regardent votre contenu sur les réseaux sociaux? Si oui, est-ce que vous observez un changement dans le regard de ceux-ci depuis que vous êtes sur les réseaux?
Mes élèves sont au courant puisque je leur dis dès le début de l’année. Je demande aussi l’autorisation à leurs parents pour les filmer et publier leur image sur Internet. Il y a quelques années, j’étais vraiment la « prof cool qui fait des vidéos ». Maintenant, ils sont moins impressionnés, mais quand même intéressés par ce que je fais. Ils sont contents de participer aux capsules.

Utilisez-vous votre propre contenu Web en classe? Si oui, de quelle façon et comment les élèves réagissent-ils?
Oui, je filme presque tous les jours en classe pour mon « weekly vlog ». Au début de l’année, ils sont impressionnés et un peu énervés lorsque je sors la caméra, mais plus l’année avance, plus ils s’habituent. Parfois, ils ne se rendent même pas compte que je filme.

Est-ce que votre présence sur les réseaux sociaux vous a amené des opportunités?
Absolument! Avec les années, j’ai gagné de la crédibilité et on m’approche souvent pour promouvoir des produits, des livres ou des plateformes pédagogiques.

Quel est le plus gros obstacle dans la conciliation de votre travail d’enseignante et la création de contenu sur le web?
Je crois que le plus grand obstacle est de trouver des idées de capsules pertinentes et de toujours chercher à se renouveler. Aussi, il y a certaines périodes de l’année où je manque de temps pour mes capsules parce que je dois produire des bulletins ou réviser des plans d’intervention, par exemple.

Quel conseil donneriez-vous à une personne enseignante qui voudrait lancer, elle aussi, sa propre plateforme sur les réseaux sociaux?
Sachez que ce genre de projet demande beaucoup de temps! Pour que notre contenu soit vu, il faut publier de façon régulière.
Questionnez-vous sur ce que vous voulez apporter à la communauté enseignante. Il y a tellement de comptes d’enseignants qu’il est important que votre contenu soit original et pertinent.
Mon dernier conseil serait de vous amuser! Si vous avez envie de parler d’éducation sur les réseaux sociaux, faites-le.

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Pour quelle raison avez-vous lancé vos pages Facebook et Instagram?
Marie-Dominique – En fait, nous sommes vraiment deux passionnées de notre travail. De notre côté, on créait déjà beaucoup de matériels pour nos propres élèves. On s’est donc dit pourquoi ne pas se lancer dans ce beau monde de partage, soit la communauté enseignante sur le web.
Pour ma part, étant au premier cycle, à ce moment-là, je trouvais qu’il n’y avait pas beaucoup de groupes d’enseignantes qui s’adressaient précisément à la première année et qui offraient du matériel gratuit. La création de notre page est vraiment venue de notre envie à participer et à contribuer à la communauté enseignante. On aime aussi le fait de pouvoir entrer en contact avec des personnes qui ont la même passion que nous.

Votre contenu répond-il à un besoin ou une demande?
Marie-Dominique – Oui. D’abord, parce que je trouvais qu’il manquait de matériels pédagogiques pour le premier cycle, mais aussi parce que ceux existants étaient majoritairement payants. Il est important pour nous que les documents que l’on partage soient accessibles à tous et en grande partie gratuits.

Quel genre de contenu peut-on retrouver sur votre page?
Camille – D’abord, Marie-Dominique et moi ne partageons pas tout à fait le même type de contenu. Par exemple, Marie-Dominique publie beaucoup de contenus pédagogiques. À savoir que tout le matériel qu’elle partage, part toujours de ses propres besoins en tant qu’enseignante ou des besoins de ses élèves. Tandis que moi, je n’ai pas à créer autant de contenu par moi-même parce qu’en étant enseignante de quatrième année, il y a déjà énormément de contenus pédagogiques pour le deuxième cycle. En créant notre page, j’ai voulu redonner autant que moi j’utilise le matériel accessible sur le web. C’est donc pourquoi je crée du matériel qui concerne davantage la gestion des émotions ou l’organisation de classe.
Marie-Dominique – Aussi, étant des femmes ayant de fortes valeurs et opinions, il est important pour nous de les partager sur notre compte, tout en restant respectueuses et professionnelles, évidemment. Camille et moi avons chacune une maîtrise en attachement, on essaye donc de promouvoir nos valeurs qui renvoient au respect des enfants, la bienveillance, la reconnaissance du besoin d’attachement, le droit des femmes et des minorités visibles, ainsi que le respect des animaux. On essaye donc que nos propres couleurs transparaissent dans le contenu que l’on partage.

Est-ce que votre présence sur les réseaux sociaux vous a amené des opportunités?
Camille – Oui. Nos opportunités se traduisent par la rencontre de personnes qui partagent la même passion que nous et la création de nouveaux contacts. Pour l’instant, ça nous a vraiment permis d’agrandir notre communauté et notre réseau d’enseignants. C’est vraiment génial les discussions et les échanges qui en ressortent.

Quel est le plus gros obstacle dans la conciliation de votre travail d’enseignante et la création de contenu sur le web?
Marie-Dominique – Il peut arriver que les gens sur les réseaux sociaux manquent de tact. C’est sûr que lorsque tu fais de la création de contenu, il y a des gens qui ont des critiques à dire et ce n’est pas toujours fait de la manière la plus délicate.
Camille – Mine de rien, on montre un côté de nous assez vulnérable en partageant nos créations, dont nous sommes fières. Il faut donc avoir une certaine carapace pour ne pas s’attarder aux mauvais commentaires.

Quel conseil donneriez-vous à une personne enseignante qui voudrait lancer, elle aussi, sa propre plateforme sur les réseaux sociaux?
Marie-Dominique – Il faut vraiment le faire si l’envie y est. C’est important de ne pas se mettre de la pression, de partager ce que l’on aime et surtout de rester fidèle à nos valeurs. C’est plus facile quand on le fait avec passion.

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Pour quelle raison avez-vous démarré votre page Instagram?
Au début, mon contenu était principalement relié à mon métier d’enseignante. Je voulais normaliser la vie de maman avec de jeunes enfants, tout en conciliant l’enseignement. Je créais également du contenu et du matériel pédagogique gratuitement.
Mais lorsque mon nouvel album littéraire a été publié, ma carrière d’autrice a vraiment déboulé. C’est ainsi que je me suis concentrée dans du contenu d’auteur, tout en gardant un minimum de contenu qui porte sur mon quotidien d’enseignante.

Votre contenu répond-il à un besoin ou une demande?
Au départ, c’était vraiment pour partager du contenu gratuitement, c’était ma manière de redonner à la communauté d’enseignants. Mais après, ça s’est transformé vers du contenu en rapport avec ma carrière d’autrice.

Quel genre de contenu peut-on retrouver sur votre page?
Ma mission est vraiment de promouvoir la lecture québécoise. J’essaie également de démystifier le processus de publication. Parfois, on a l’impression que ce n’est pas accessible, mais j’essaie de montrer que lorsque l’on a une bonne histoire, qu’on a du talent et qu’on est prêt à s’investir, ce n’est pas si difficile de percer dans le monde de l’édition.
Je parle donc de mes œuvres littéraires et de ce qui m’inspire. Je présente des auteurs, des albums jeunesse et je partage mes critiques littéraires.
Je fais également des liens avec mon métier d’enseignante. J’aime partager comment j’exploite les albums d’une manière pédagogique dans mes activités en classe.

Est-ce que votre présence sur les réseaux sociaux vous a amené des opportunités? Si oui, lesquelles?
Oui! L’une de mes maisons d’édition m’a approchée pour un projet qu’ils avaient en tête. C’était la première fois que ce n’était pas moi qui soumettais un manuscrit, mais bien eux qui me soumettaient l’idée. Ils ont vu à travers mes publications que j’aime beaucoup Harry Potter, ils m’ont donc offert de faire une série avec quelques clins d’œil de cette saga. La série se nomme Ari Pothier, de la maison d’édition Victor et Anaïs.

Quel est le plus gros obstacle dans la conciliation de votre travail d’enseignante et la création de contenu sur le web?
C’est vraiment le manque de temps. Mais aussi, les problèmes techniques qui viennent avec la création de contenu sur les plateformes. Il y en a beaucoup plus qu’on peut se l’imaginer.

Quel conseil donneriez-vous à une personne enseignante qui voudrait lancer, elle aussi, sa propre plateforme sur les réseaux sociaux?
Ce serait d’avoir un objectif fixe et une ligne directrice bien définie. C’est facile de s’éparpiller à travers tout ce qu’on peut faire en création de contenu, mais il est mieux de se concentrer sur sa propre mission.
Aussi, je dirais d’avoir une bonne carapace et de garder en tête que l’on va probablement recevoir des commentaires difficiles, mais qu’il ne faut pas s’y attarder plus que ça.

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